Partir chez soi par Sébastien de Fooz
Le Livre
Comment trouver du sens dans une vie routinière ? Une vie routinière est-elle forcément vouée à l’absence de sens ? Comment trouver du sens là où l’on est ? Comment retrouver de l’inspiration quand nous sommes désorientés ?
Parti pendant un mois dans sa propre ville, sans rentrer chez lui ni sonner aux portes de ses amis, Sébastien de Fooz s’est donné pour objectif d’observer quel changement de perspective s’avère possible à partir du moment où un autre regard est posé sur ce qui nous entoure.
Au travers de cette expérience, l’auteur donne des pistes de réflexion pour réinvestir, en changeant de regard, son quotidien sans nécessairement devoir changer de vie.
Ce voyage est une métaphore de la vie de l’homme moderne qui ne sait pas vers où il va et qui doit faire face à l’anxiété que cela génère.
Auteur : Sébastien de Fooz
Titre : Partir chez soi
Édition : Racine Lannoo
Publié : 2019
Nbr de pages : 183
ISBN-13 : 978-2390251125
« Partir chez soi » est un récit de voyage introspectif qui emmène le lecteur dans une aventure inédite : explorer sa propre ville et ses alentours comme s’il s’agissait d’une terre étrangère.
Sébastien de Fooz se lance dans une expérience inédite en décidant de marcher pendant 30 jours à Bruxelles, la ville où il réside. Au fil des pages, il partage ses rencontres, ses découvertes et ses réflexions sur le sens du voyage, l’importance de l’ancrage et la redécouverte de sa propre identité.
Dans cette aventure urbaine, il interroge notre besoin constant de partir loin pour nous épanouir et trouver du sens dans nos vies. Il nous montre qu’il est possible de vivre une expérience tout aussi riche et transformative en restant près de chez soi, en étant curieux et ouvert aux autres, et en se laissant surprendre par les trésors cachés qui nous entourent.
L’auteur
Sébastien de Fooz, né en 1973, se définit comme auteur, conférencier et entrepreneur social. Et avant tout comme un marcheur au long cours. Il a réalisé plusieurs grands pèlerinages, vers Compostelle, Rome et Jérusalem. Et depuis vingt ans, il accompagne des groupes et des individus qui souffrent de routine et qui veulent du changement vertueux sans nécessairement changer de vie.
Son parcours témoigne également de son engagement envers le dialogue interculturel et la compréhension mutuelle entre les peuples.
Ce qui distingue Sébastien de Fooz, c’est son approche authentique et sincère du voyage. Il ne cherche pas simplement à accumuler des expériences ou à cocher des cases sur une liste de destinations, mais plutôt à se plonger pleinement dans le moment présent, à être à l’écoute des histoires et des enseignements qui lui sont offerts. Il s’engage à créer des ponts entre les cultures et à promouvoir la tolérance et la compréhension mutuelle.
Ses écrits et ses conférences sont empreints de sensibilité, d’humilité et de sagesse, faisant écho aux leçons qu’il a tirées de ses voyages et de ses rencontres.
Extraits & citations
Voici quelques citations et passages qui m’ont interpellée :
- « J’aime bien les sas. Ils sont la preuve de la compartimentation des espaces dans lesquels on vit et une invitation à trouver les passages invisibles qui les relient. »
- « J’avance en ayant foi que ce qui vient à moi dépend de l’attitude que je cultive en me déplaçant. La destination est certes quelque part, mais je tente de ne pas m’en préoccuper inutilement. Seuls indifférence et jugement m’éloigneront de l’espoir de trouver ma destination du jour. »
- « L’exploration n’est pas seulement une question de distance parcourue, mais surtout de l’état d’esprit avec lequel on aborde notre environnement quotidien. »
- « Chaque visage rencontré sur mon passage me laisse une empreinte qui me renvoie à la question de fond : dans quelle mesure suis-je capable d’intégrer la différence que je côtoie comme étant le miroir de ma propre complexité ? »
- « Chaque quartier suscite son lot d’émotions. Ce sont autant d’occasions de transformer mes résonances en impulsions positives. »
- « Il faut les ailes d’un cœur léger pour contempler notre proximité quotidienne. »
- « Je marche pour retrouver une part manquante, sacrifiée sur l’autel de la performance. »
- « J’ai compris que pour vraiment connaître un lieu, il faut prendre le temps de l’écouter, de l’observer et de l’aimer, sans préjugés ni attentes. »
Mon appréciation
Bruxelloise depuis toujours, je ne pouvais pas passer à côté de cette visite insolite de ma ville. Mais très vite, je me suis rendue compte à quel point ce récit était bien plus qu’une simple balade urbaine.
Pas besoin d’aller à l’autre bout de la planète, ni de marcher des milliers de kilomètres pour sortir de sa zone de confort, partir en exploration et rencontrer l’autre dans toute sa complexité. Moi qui désespère parfois d’être trop engluée dans ma ville, ce livre me prouve que l’aventure peut se vivre dès que l’on franchit la porte de sa maison. Mais pour cela, il faut une fameuse dose de courage, de bienveillance et un optimisme à toute épreuve.
« Partir pour expérimenter l’aventure au coin de la rue avec un regard neuf, positif et confiant ! «
Poser un autre regard sur Bruxelles, ma ville, tout à tour adorée ou détestée, cette ville plurielle qui se métisse de tant de cultures, races, croyances, espérances, … qu’on y perd parfois son latin.
Certaines pages me touchent plus que d’autres. Comme ce passage si juste sur un adorable petit parc caché, à deux pas de chez moi. Mais il est aussi à Bruxelles des lieux et des quartiers, devenus si peu fréquentables, que je ne m’aventurerais probablement plus jamais. Par peur, par rejet ou par indifférence … passant ainsi à côté de pépites insoupçonnées.
C’est d’ailleurs ce que fait si bien ressortir le récit de Sébastien de Fooz. On y découvre des lieux improbables, des havres de paix et d’accueil au cœur de la ville et des refuges pour les innombrables laisser pour compte des grandes villes.
Un récit qui m’interpelle et m’oblige à m’interroger sur le regard que je pose sur ma ville.
Du même auteur
En fouillant dans ma bibliothèque, j’ai trouvé un autre livre du même auteur, qui faisait partie des trésors hérités de ma mère. Cette fois, il s’agit d’un pèlerinage au long cours, tout aussi riche en rencontres et péripéties : À pied à Jérusalem: 184 jours, 184 visages. Une autre lecture prometteuse !
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