Les chaumières de Kerascouët
Au détour d’une balade dans la campagne bretonne, on découvre, presque par hasard, quelques chaumières blotties l’une contre l’autre. Bienvenue à Kerascoët, l’un des plus vieux villages de Bretagne.
Kerascoët
Kerascoët, un minuscule village perdu au fin fond du Finistère, à quelques encablures de Concarneau et Pont-Aven. On y arrive de préférence à pied par des petites routes de campagne ou des sentiers de bord de mer.
Une quinzaine de chaumières serrées l’une contre l’autre, comme sorties d’un conte de fée de notre enfance. Toits de chaume arrondis, portes et fenêtres colorées, détails charmants, vieux outils et puits intacts. Bref, une plongée dans la Bretagne immuable.
Situé à quelque 500 m de la mer, ce petit village vaut le détour, quel que soit le temps.
En cette morte saison, il n’y a bien sûr pas un chat (sauf un décoratif qui nous guettait à sa fenêtre). Mais ce n’est pas sans vie pour autant ! Car ce village qui date du XVème siècle n’est pas un écomusée mais un lieu vivant où habitent de « vraies » gens. Nous avons même vu un panneau « à vendre ». Si le cœur vous en dit …
Autrefois, les toits des chaumières étaient recouverts de paille de seigle. Aujourd’hui, elle a été remplacée par des roseaux qui résistent mieux aux intempéries et à l’usure du temps.
Entre mer et campagne, le circuit des chaumières
Une agréable balade d’un peu moins de 10 km vous fera profiter de la mer et des beautés de la campagne bretonne.
De la plage de Tahiti (et oui, cela ne s’invente pas …) au village de Kerascoët, vous aurez un bel échantillon de Bretagne authentique : superbe plage de sable fin, petits chemins, belles chaumières, fontaines et chapelles. Un voyage dans le temps et une balade bucolique à souhait.
Infos sur le parcours sur le site de visorando.
Mein Zao : au pays des pierres debout
Les « pierres debout », quel terme intriguant ! Et unique à cette région …
Pour la petite histoire : au XVIII ème siècle il y avait tant de blocs de granit dans les champs qu’il était impossible d’accroître rapidement la surface cultivable. Les agriculteurs ont donc demandé aux tailleurs de pierre locaux de débiter ces blocs de granit. Mais cela coûtait cher. Les pêcheurs qui aidaient déjà aux champs ont alors pris le relais et ils se faisaient payer en granit avec lequel ils construisaient de petites maisons, des appentis et des clôtures … en pierres debout. CQFD
Ces fameuses pierres debout sont des monolithes de granit de 30 à 50 cm de large, 25 cm de profondeur et jusque 2,7 m de long ! Dressées côte à côte, ces pierres sont ensuite jointes au mortier (sauf lorsqu’elle sont utilisées comme clôture). Le sommet des pierres est recouvert de bois afin de recevoir les poutres qui soutiendront l’épaisse couche de chaume. J’ose à peine imaginer la force qu’il fallait pour mettre ce matériau en œuvre !
J’ai découvert en préparant cet article qu’il existe encore dans la région de Névez et Trégunc une quarantaine de maisons complètement construites en pierre debout. Faute de temps, nous ne les avons pas vues (une autre raison de revenir dans ce coin enchanteur ^^).
Aujourd’hui les maisons en men zao, petites et étroites, ne sont plus habitées par des paysans, et la majorité d’entre elles, rachetées par des citadins, ont bénéficié d’apports techniques pour en améliorer les fonctionnalités et le confort, auparavant inexistant. C’est d’autant plus compréhensible qu’à l’origine les constructions d’orthostates qui servaient à l’habitat étaient non seulement de taille réduite, mais des plus spartiates : parfois, une cheminée sur un pignon appareillé de moellons ; quant au sol, il était fait de terre battue. (Agoravox)
Dans le village de Kerascoët, deux appentis sont construits de cette manière insolite.
Superbe village nous passons tous les années pour rejoindre guisseny vue mon nom je ne peut pas avoir une pensée pour ce village pittoresque