Par les sentiers de la soie – Philippe Valéry
Sommaire
Le Livre
Venise, le Bosphore, Ispahan, Samarcande, le Wakhan afghan. C’est la route de la soie, des épices et des pierres précieuses qu’a suivie Philippe Valéry, celle-là même que parcourut Marco Polo et qu’empruntèrent Alexandre le Grand et Gengis Khan.
Parti en quête de relations sincères et chaleureuses, il a marché durant deux ans et dix mille kilomètres de Marseille à Kachgar, en Chine, à travers quinze pays pittoresques. De la Méditerranée aux contreforts de l’Himalaya, maisons, huttes et yourtes se sont ouvertes, comme s’est dévoilée l’âme de leurs habitants.

Auteur : Philippe Valéry
Titre : Par les sentiers de la Soie
Édition : Transboreal
Publié : 2016
Nbr de pages : 576
ISBN-13 : 978-2361571153
« Par les sentiers de la soie » retrace le périple de Philippe Valéry à travers les pays d’Asie centrale : la Turquie, la Géorgie, l’Arménie, l’Iran, le Turkménistan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, l’Afghanistan et le Pakistan. Sur les traces des caravanes d’autrefois, il nous fait découvrir des cités légendaires, des paysages à couper le souffle et des peuples chaleureux et accueillants.
Au fil des pages, l’auteur nous livre ses impressions, ses émotions et ses réflexions sur la beauté et la diversité de notre monde. Il nous invite à prendre conscience de la richesse des cultures et des traditions qui jalonnent la Route de la soie, et à réfléchir sur l’importance du dialogue entre les peuples.
L’auteur
Né à Marseille en 1964, Philippe Valéry a hérité de l’esprit d’aventure et de la passion pour les voyages de ses parents, globe-trotteurs dans l’âme. Après ses études secondaires à Marseille puis à l’ESSEC, Philippe Valéry commence à explorer le monde par lui-même. Sa première expérience professionnelle le conduit au Japon, où il travaille au consulat général de France à Osaka. Il y apprend la langue japonaise. Son amour pour les voyages le mène ensuite en Amérique latine, où il réalise des expéditions audacieuses, comme l’ascension de l’Aconcagua et la traversée du salar d’Uyuni à pied.
De retour en Europe en 1990, Philippe Valéry travaille huit ans à Bruxelles pour Coca-Cola, espérant en vain une mutation vers l’Amérique latine ou l’Asie. Il quitte alors son job et décide de réaliser son rêve : parcourir la Route de la soie à pied, depuis sa maison à Marseille jusqu’à Kashgar, en Chine. Ce périple de deux ans et deux mois a été une expérience marquante. Par la suite, il consacre son temps et son énergie à partager ses impressions de voyage. Ses photographies et ses écrits ont été publiés dans divers magazines, dont Le Figaro Magazine, National Geographic, Terre sauvage et Photo.
Après cinq années sabbatiques, Philippe Valéry reprend un travail salarié en 2002, retournant au Japon, à Tokyo. Marié à une Vénézuélienne, Melba, et père de trois enfants, il continue à pratiquer la photographie durant ses rares loisirs. En 2009, il revient en France avec sa famille, où il devient directeur de la Verrerie de Saint-Just. On le retrouve ensuite en Côte d’Ivoire, puis à Almaty, où il occupe un poste de directeur pour l’Asie centrale, le Caucase et la Mongolie de Saint-Gobain. Ce retour en Asie centrale lui permet de renouer avec les terres qu’il avait parcourues à pied deux décennies auparavant.
Le parcours fascinant de Philippe Valéry témoigne de sa détermination à explorer le monde et à vivre des expériences uniques. À travers ses écrits et ses photos, il partage avec nous un morceau de son âme d’explorateur, nous invitant à découvrir par nous-mêmes les merveilles que notre monde a à offrir.
Extraits & citations
Voici quelques citations et passages qui m’ont interpellée :
« La beauté des cités de la Route de la soie est à la fois intemporelle et éphémère, comme si le passé et le présent se rejoignaient dans un souffle de vent. »
« Le voyage est une quête, un apprentissage perpétuel, et un moyen d’ouvrir notre esprit aux merveilles qui nous entourent. »
« Sur les routes de l’Asie centrale, chaque rencontre est un trésor, chaque sourire un baume pour l’âme, chaque paysage une invitation à l’émerveillement. »
« Il y a quelque chose de profondément humain dans l’échange de sourires et de gestes bienveillants, même lorsque les mots ne suffisent pas à combler les différences culturelles. »
« La vraie durée d’une rencontre n’est pas celle qui se mesure à l’horloge, mais celle qui persiste dans la mémoire grâce aux images que l’esprit en conserve. »
Mon appréciation
Tout dans la route de la soie me fascine ! Alors, quand je découvre le livre de Philippe Valéry sur les étagères d’une librairie bruxelloise, je n’hésite pas une seconde … et je me plonge dans cet incroyable récit qui illustre si bien la réflexion de Roland Barthes : « Qu’est-ce que voyager ? Rencontrer. »
En me plongeant dans ce récit, je me rends rapidement compte que les routes de la soie (oui, il y en a plusieurs) sont avant tout arides et usantes (des routes de sueurs et de poussière), parfois dangereuses, souvent imprévisibles et surtout, dès que l’on quitte l’Europe, riches d’une hospitalité que notre occident a malheureusement perdue depuis l’avènement du tourisme de masse.
« Voilà ce que je cherchais, des valeurs de partage et d’amitié, et un peu d’ingénuité qui rendent la vie aimable. Tout isolés de notre Occident, rapide, souvent dur et coupant, ils ont su préserver, souvent sans le vouloir, cette poésie qui constitue la mélodie agréable et entraînante de notre monde : habits colorés, chapeaux et coiffes de toutes formes, cuisines savoureuses, éloignées de l’uniformisation occidentale. «
Ce livre est plus un hymne à la diversité des paysages, des peuples et des cultures qu’une ode à la belle architecture. Certes, on y découvre certaines villes emblématiques de la route de la soie, mais ce sont surtout les moments de partage (même sans paroles faute de connaître la langue locale) et d’hospitalité pure qui me touchent dans ce récit de voyage.
Les leçons que l’auteur a tirées de son voyage m’interpellent également, notamment l’importance de la persévérance, de l’adaptabilité et de la patience. Et surtout la prise de conscience de la valeur de la solidarité et de la générosité des gens qu’il a rencontrés, qui l’ont aidé à surmonter les obstacles rencontrés en cours de route. Enfin, son rapport aux paysages traversés souligne combien la nature lui a permis de se ressourcer et de trouver un certain équilibre.
« La marche est finalement un lien à la terre et un retour aux origines. Je traverse avec le Wakham l’une des plus extraordinaires périodes de mon existence. Je me rapproche de mon essence et du mode de vie de lointains ancêtres, au milieu des montagnes et des bêtes. (…) J’ai souvent eu, à travers la marche, l’impression de me fondre dans la nature et qu’elle fondait en moi. »
Bref, un récit passionnant que je vous recommande !
D’autres livres sur les routes de la soie …
Si, tout comme moi, vous êtes fasciné par cette route mythique, j’ai compilé une liste de quelques-uns des meilleurs ouvrages sur la Route de la soie ainsi que des récits d’aventuriers et marcheurs au long cours :
- Les routes de la soie: L’histoire du coeur du monde de Peter Frankopan – Poche 2020
Une somme magistrale ! Les yeux rivés sur ce « cœur du monde », l’auteur retrace avec brio 2 500 ans d’histoire, des campagnes d’Alexandre le Grand aux luttes géopolitiques du XXIe siècle. - La Route de la soie ou les empires du mirage de Edith et François-Bernard Huyghe – Payot 2017
Un ouvrage qui se singularise par son remarquable esprit de synthèse pour expliquer la circulation matérielle des richesses et des hommes mais aussi la circulation invisible des idées, des croyances, des cultures. - La route de la Soie : Une histoire géopolitique de Pierre Biarnès – Ellipes 2014
Leçon d’histoire globale remplie de cartes historiques et géopolitiques - La Route de la soie : Dieux, guerriers et marchands de Luce Boulnois – Olizane 2001
Un ouvrage écrit par une historienne qui donne plein d’anecdotes et d’éléments sur les dynamiques de la route de la soie
Parmi les récits de voyage, je vous recommande ceux-ci :
- La route de la soie de Alfred de Montesquiou – Arte Editions 2017
Grand Reporter, arabisant, Alfred de Montesquiou a parcouru la route de la soie pour une série documentaire sur ARTE - L’ombre de la route de la soie de Colin Tubron – Folio 2010
Le grand écrivain voyageur mêle dans son récit histoires d’hier et d’aujourd’hui. - Longue marche T1 Traverser L’Anatolie: Jusqu’en Chine par la route de la soie de Bernard Ollivier – Libretto 2012
Un merveilleux récit, magnifiquement écrit, qui tient en haleine d’un bout à l’autre. Trois tomes vous feront voyager à travers toute l’Asie centrale. J’ai adoré.
Ces livres offrent une variété de perspectives sur la Route de la soie, abordant l’histoire, la culture, la géopolitique et les récits de voyage. Ils vous permettront de mieux comprendre cette route mythique et d’apprécier les trésors qu’elle recèle.
Je tombe sur vos commentaires sur mon livre, un peu par hasard, en effectuant une autre recherche sur internet, et vous remercie de vos commentaires chaleureux.
Philippe Valery (l’auteur)