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Balade romantique dans la roseraie Coloma

Le parc Coloma, à Sint-Pieters-Leeuw, à deux pas de Bruxelles, abrite l’une des plus grandes roseraies d’Europe avec 3000 variétés de roses en provenance de 28 pays différents.  Le parc entoure un château du 17e siècle, un but de promenade magique en toutes saisons.

Septembre 2021. C’est par une chaude après-midi de fin d’été que je découvre -enfin- la roseraie Coloma. Elle était sur ma liste « to see » depuis bien longtemps ! Et même si ce n’est pas le meilleur moment de l’année pour admirer des roses, cette première flânerie à travers l’incroyable roseraie Coloma est un vrai régal. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour le mois de juin 2022 !

Le château de Coloma

Le château Coloma se situe à Sint-Pieters-Leeuw, à 10 km à peine de Bruxelles. De style renaissance, il porte le nom d’un chambellan de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, Charles de Coloma, qui en devint propriétaire en 1745, par son mariage avec la baronne E. Roose.

À l’origine forteresse militaire, le bâtiment est rapidement transformé en résidence de campagne.

Au fil du temps, le domaine s’enrichira d’écuries, d’une annexe de style renaissance (aujourd’hui taverne avec terrasse) et d’un pavillon avec tour ronde (qui abrite depuis 2000 un musée de la rose).

Les douves et le canal longeant l’allée centrale bordée d’arbres centenaires, sont alimentés par un bras de la rivière Zuun.

Passant de mains en mains, le domaine a connu des fortunes diverses – il a même abrité un pensionnat de 1947 à 1970 – avant de se dégrader, puis d’être finalement racheté par la commune de Leeuw-Saint-Pierre en 1984 et restauré en 1992. Il sert désormais de centre culturel et accueille des séminaires.

Le parc Coloma

Autour du château, un parc de 15 hectares, aménagé à l’origine dans le style français : allées étroites, formes géométriques et tracés symétriques. L’étang, le canal et les grandes allées rectilignes sont les derniers témoins du parc d’origine.

Remaniée au 18e siècle, la partie sud-est du parc évolue vers un jardin à l’anglaise, légèrement vallonné, avec de grandes pelouses parsemées d’arbres et des chemins sinueux.

De l’autre côté de l’allée centrale, l’espace entre le parc et le centre du village est constitué d’un verger qui regroupe de vieilles variétés d’arbres fruitiers accueillant des roses grimpantes.

En cette après-midi ensoleillée, les jeux d’ombre et de lumière dans le parc sont vraiment magnifiques.

La roseraie Coloma

Abordons à présent l’atout principal du domaine Coloma : sa roseraie. Un jardin unique de 2,2 ha entièrement dédié aux roses. Divisé en plusieurs zones et régulièrement augmenté, ce jardin de roses, relativement récent, est en passe de devenir l’un des plus importants d’Europe.

De 1995 à 2015, l’Agence de la Nature et des Forêts de la Région flamande a créé et développé au sein du parc Coloma plusieurs espaces dédiés aux roses, avec un soin tout particulier pour l’agencement des parcelles et la création d’un circuit à travers plusieurs « zones » thématiques.

De très nombreuses variétés de roses sont présentées ici : des roses sauvages indigènes aux roses cultivées en provenance de pays lointains (Australie, Canada, Japon, etc.), des roses historiques aux toute nouvelles créations (comme la rose Coloma créée en en 2015). Au total, plus de 3 000 variétés de roses issues de 28 pays.

La roseraie s’organise autour d’une série de jardins à thème.

Le jardin rouge et blanc

Créé en 1995, il y a à peine 25 ans, la toute première roseraie est assez formelle et traditionnelle. Ici tout n’est que symétrie avec des massifs géométriques entourés de buis, en souvenir sans doute de l’ancien jardin à la française. Et les massifs se déclinent exclusivement en rouge et blanc, en référence aux couleurs de la baronne Roose (épouse du chambellan de Coloma).

Malheureusement, en cette saison, il ne reste que peu de spécimens fleuris. Qu’à cela ne tienne, l’imagination complètera la palette chromatique !

Ces premières « chambres » sont entourées de haies de buis de 2m de haut, percées ça et là de « fenêtres » qui donnent d’intéressantes perspectives sur les autres parterres et sur le château.

Le jardin flamand

L’engouement pour le premier jardin de roses est tel qu’il s’étend rapidement. Un deuxième jardin, surélevé, présente une série de figures circulaires autour d’une dôme central soutenant des rosiers grimpants …

Une fois de plus, les parterres sont réduits à leur plus simple expression et seuls quelques rosiers fleurissent encore, donnant quelques notes plus gaies dans la verdure ambiante.

Plusieurs bancs invitent à la contemplation et à la rêverie.

Ici sont mises à l’honneur quelque 250 variétés de roses cultivées par les meilleurs horticulteurs flamands (dont Louis Lens, Wilfried Delforge et le Centre national de culture des plantes ornementales de Melle).

Même s’il n’y a plus qu’une toute petite partie des rosiers en fleurs en ce début septembre, la variété est telle qu’on imagine aisément l’éblouissement que doit provoquer la profusion des formes, des couleurs et des senteurs lorsque la floraison bat son plein en juin.

La roseraie ancienne

Aménagée en 2000, la troisième parcelle contient plus de 700 variétés de roses anciennes.

En ce début septembre, les parterres dégarnis demandent un réel effort d’imagination. En effet, la plupart des roses anciennes sont non remontantes … et fleurissent donc en juin. Décidément, tout se ligue pour me donner envie -promis, juré- de revenir l’an prochain pour admirer ces beautés endormies.

Le jardin international

Vient ensuite une quatrième parcelle, également développée en 2000, nettement plus grande que les précédentes, c’est la roseraie internationale qui comprend 1500 variétés de roses provenant de 28 pays différents.

Les roses sont regroupées par pays d’origine et chaque rosier est clairement identifié à l’aide de petits panneaux avec le nom de la rose, son créateur, l’année de création etc.

Chaque pays a ses propres caractéristiques. On trouve ainsi dans la partie française, un ensemble de rosiers joliment présentées sous des vignes.

En tout cas, j’étais loin d’imaginer qu’il y avait autant de variations de teintes, de formes et de styles chez les roses !

Enfin, tout au fond de la roseraie internationale, un belvédère permet d’avoir une vue d’ensemble de l’agencement des différents massifs et sur le parc en arrière-plan.

Les roses sur tige

Aménagée en 2004, autour du bâtiment abritant le musée de la rose, une nouvelle parcelle présente 250 variétés de roses sur tiges, classées par couleur.

Le jardin japonais

Depuis 2009, la section japonaise de la roseraie Coloma met à l’honneur plus de 150 variétés de roses du Japon. La conception cette partie du jardin est parfaitement représentative du pays du soleil levant. Les parterres divisés en une série de rayons convergent vers un centre minéral et symbolique.

Le musée de la rose

Un petit musée de la rose se niche dans le bâtiment avec tour du 19e siècle, restauré en 2001-2002.

Le musée occupe les 3 étages et inclut une présentation vidéo sur l’histoire de la rose, une encyclopédie numérique interactive sur la rose et une section sur « la rose et les sens ».

Coloma en pratique

Lieu : L’entrée principale et le parking sont accessibles par la rue Joseph Depauwstraat 25, 1600 Sint-Pieters-Leeuw

Horaires : du mardi au dimanche, de 9h à 17h en hiver (octobre-mars), de 9h à 20h en été (avril-septembre).

Prix : GRATUIT

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